1 an après : mais qu'est-ce qui va bien ?
Publié le 11 Mai 2013
Tous les jours, ma Grand-Mère se pose la question.
Et tous les jours, la conclusion est la même.
Oui, ça ne tourne pas rond.
A tel point, que les opposants sont aussi nombreux out que in.
L'argumentation de François Bayrou entre les deux tours apparaît totalement à contre-pied aujourd'hui.
Y compris et surtout sur le côté "morale politique"...Cf. les nominations politiques...
Mais un élément apparaît comme un vrai contre-pied.
La baisse des taux d'intérêt des emprunts d'Etat assure le financement (et le refinancement) de la dette publique dans des conditions...fantastiques.
Plusieurs arguments ont été avancés pour expliquer "ce paradoxe".
Le Gouvernement s'ose à mettre en avant sa gestion...ben voyons !
Comme dit ma grand-Mère, même Christian Eckert, rapporteur PS du budget à l'AN, n'arrive pas à définir la politique de son gouvernement PS...alors que peut imaginer un investisseur de Singapour ou de Kuala Lumpur de la présidence "normale" ?
L'argument, classique, est de souligner que les taux d'intérêt actuels sont la conjonction des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne très bas et des anticipations très négatives sur l'économie européenne de la part des investisseurs obligataires.
Un autre argument joue à plein aussi pour la France : les situations espagnole et italienne qui poussent les investisseurs internationnaux à sécuriser leurs placements vers les emprunts allemands...et à diversifier leurs actifs sur les emprunts français.
Alors que peut-on imaginer pour la suite ?
Les "bons" taux d'intérêt d'aujourd'hui sont clairement liés à la situation étrangère.
Sans polémique...un jour, ces taux d'intérêts si plaisants le seront moins, voire beaucoup moins...
Le risque est fort qu'une reprise de l'économie en France (2015 ou plus tard ?) soit trop faible sur le plan des recettes fiscales pour compenser la hausse des charges de la dette publique.
Un an sans cap, sans réformes de structures, mais avec un choc fiscal destructeur, en augmentant même certaines dépenses publiques et en alimentant des polémiques fortes de division...
Alors que les marchés financiers sont si cléments...