Publié le 13 Septembre 2015

A lire les déclarations des partis politiques, le mot "humaniste" revient à toutes les sauces. D'abord, (il faut le reconnaître), c'était déjà une habitude des centristes et des radicaux pour bien marquer leurs différences par rapport à leurs voisins de droite et de gauche sur l'échiquier politique. Habitude très fréquente en Meurthe-Et-Moselle...

Et voilà que les socialistes 54 (mimétisme nancéo-valoisien ?) s'auto-délivrent un brevet d'humanistes. Les uns et les autres ont tous certainement "ce caractère" d'hommes et de femmes cultivés dans le sens premier du terme "humaniste".

Mais s'autoproclamer "humaniste" a vraiment un côté curieux, comique !

Parce que ce terme avait pris un côté oraison funèbre : "oui, c'était un grand humaniste, et tout était dit sur le défunt". Et bien entendu, le défunt ne pouvait se qualifier lui-même de ce mot parce que quand on est mort, etc, etc....

Derrière cette communication évidemment politique, se cache l'idée si simple de se présenter...humain, bon, généreux, attentif.

Traduction bien mise en avant par certains : voyez tout ce que l'on fait, depuis quelques jours, pour les migrants devenus, après plus de deux ans, des réfugiés.

Et il fut un temps où, quand le lointain Tibet était réprimé par l'armée populaire chinoise, le drapeau tibétain flottait Place Stanislas...Rien vu quand les minorités chrétiennes et yazidis ont été attaquées sauvagement en Irak et en Syrie.

La politique est-elle tellement démonétisée qu'il est nécessaire de la réinventer avec des mots si doux que l'on s'attribue à soi-même ?

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Rédigé par STANLEY DE LORRAINE

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Publié le 5 Septembre 2015

Ce que l'on voit depuis des semaines dans les gares, dans les ports, sur les routes, dans les trains, dans les squares des villes était-il prévisible ?

Oui, cela était-il prévisible aux yeux et dans l'esprit de nos dirigeants qui disposent des moyens considérables d'Etats parmi les plus développés du monde ?

La France est bien sûr concernée, son Président comme son gouvernement.

Le 8 juillet 2013, le Pape François se rend à Lampedusa et lance un appel aux Européens.

Il y a un an (septembre 2014), des parlementaires, conduits par l'ex-PM François Fillon, se rendent en Irak, visitent des camps de réfugiés et témoignent à leur retour de l'horreur non seulement de ce qu'ils ont entendu, mais aussi de la situation pour les populations réfugiées sur place.

Où a été alors le relais des médias français sur ces informations tragiques ?

Oui, Le Figaro, Le Point et quelques-uns, peu nombreux, ont publié des reportages.

Mais basiquement, la presse s'est divisée en fonction de sa couleur politique, le côté Chrétiens d'Orient suscitant même une notable réticence "laïcarde", négligeant tous les enseignements de l'histoire.

Autre argument avancé : il fallait éviter de susciter un débat qui aurait pu servir à la propagande du FN. Oui, une sorte de mur... pour cacher les images...Excuse d'écolier !

Une grande partie de la presse française* devrait sans doute songer à ce qui a été son rôle depuis des mois, et au premier plan, ces médias "des Lumières" qui aujourd'hui se mettent en quatre non pour rattraper le temps perdu, mais pour se dédouaner à bon compte.

L'angélisme, dans la foulée, est de retour: il sera mis en avant, avec saturation, pour gommer le silence passé. L'écran de fumée permettra de faire oublier le retard des médias comme l'incurie du pouvoir politique depuis 2 ans.

Le gouvernement, en lien avec le PS, se défausse maintenant de son incurie sur les communes : l'improvisation et le calcul politicien continuent.

*En comparaison, The Telegraph ou le NYT (un dossier remarquable est en ligne) n'ont pas cessé de faire des reportages de grande qualité sur ce qui se passaient depuis des mois.

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Rédigé par STANLEY DE LORRAINE

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