Publié le 13 Septembre 2015
A lire les déclarations des partis politiques, le mot "humaniste" revient à toutes les sauces. D'abord, (il faut le reconnaître), c'était déjà une habitude des centristes et des radicaux pour bien marquer leurs différences par rapport à leurs voisins de droite et de gauche sur l'échiquier politique. Habitude très fréquente en Meurthe-Et-Moselle...
Et voilà que les socialistes 54 (mimétisme nancéo-valoisien ?) s'auto-délivrent un brevet d'humanistes. Les uns et les autres ont tous certainement "ce caractère" d'hommes et de femmes cultivés dans le sens premier du terme "humaniste".
Mais s'autoproclamer "humaniste" a vraiment un côté curieux, comique !
Parce que ce terme avait pris un côté oraison funèbre : "oui, c'était un grand humaniste, et tout était dit sur le défunt". Et bien entendu, le défunt ne pouvait se qualifier lui-même de ce mot parce que quand on est mort, etc, etc....
Derrière cette communication évidemment politique, se cache l'idée si simple de se présenter...humain, bon, généreux, attentif.
Traduction bien mise en avant par certains : voyez tout ce que l'on fait, depuis quelques jours, pour les migrants devenus, après plus de deux ans, des réfugiés.
Et il fut un temps où, quand le lointain Tibet était réprimé par l'armée populaire chinoise, le drapeau tibétain flottait Place Stanislas...Rien vu quand les minorités chrétiennes et yazidis ont été attaquées sauvagement en Irak et en Syrie.
La politique est-elle tellement démonétisée qu'il est nécessaire de la réinventer avec des mots si doux que l'on s'attribue à soi-même ?