Nancy n'échappe pas à la rudesse des primaires des partis de l'opposition républicaine. Ces exercices démocratiques provoquent étrangement une vivacité des esprits de moins en moins humaniste. Les réseaux sociaux en témoignent, la majorité de centre et de droite du conseil municipal de Nancy (liste "Aimer Nancy") est traversée par la méchante fièvre de ces primaires.
Le nouveau maire de Nancy a lancé le signal avec la présidence nationale du parti radical : la bataille, rude, a fait les gros titres de la presse, y compris un papier retentissant dans Le Canard. La victoire in fine du maire de Nancy n'a pas arrêté la contestation de sa challenger qui ne semble pas décolérer sur l'utilisation supposée des fichiers par la direction provisoire, elle-même candidate.
Pour mes visiteurs de Mata-Utu, cette question des fichiers des adhérents à jour, pas à jour, rajoutés non payés, rajoutés par familles, par quartiers entiers, par paiement forfaitaire, par mandat postal, par carte bancaire ou en cash, oui cette question est la clé de tous les conflits dans les partis.
Mais le petit parti radical n'est pas le seul dans cette galère primaire.
Le grand parti d'opposition républicaine, l'UMP, a battu le record de querelles et de coups-bas comme chacun le sait. Une adjointe au maire de Nancy (mouvance Copé) s'est faite une spécialité du taclage sans dentelle de ses adversaires : une fois, ce député européen de Bourgogne, une autre fois tel autre, et même un ancien premier ministre mis au pilori sur la foi d'un article de journalistes très habitués des lieux du pouvoir socialiste...Ambiance.
L'UDI termine sa primaire nationale. Les deux tours ont agité les rangs locaux aussi. Le deuxième tour a été l'objet d'innombrables vols de noms d'oiseaux contre l'adversaire d'en face.
Enfin, pour finir cette série, le tout petit Modem 54 est en campagne pour sa présidence...départementale (60 adhérents sur le département). Deux des trois conseillers municipaux Modem sont candidats à ce poste de premier plan...Ma Grand-Mère me suggère de ne pas citer les admirables répliques échangées entre ces deux-là ! Lamartine, Hugo, Racine, revenez !
Aujourd'hui, ce sont des conflits de personnes limités aux groupes politiques de cette majorité. Mais demain, quand l'horizon 2017 se rapprochera, qui peut vraiment croire que tous ces conflits n'auront pas de répercussion dans la vie municipale ?
Et puis, quels spectacles affligeants offerts aux récupérations pernicieuses des extrêmistes sans scrupules !
Et du côté de l'opposition municipale ?
Bien, il faut dire que tous les conseillers municipaux socialistes de Nancy sont dans l'opposition au Président socialiste de la République...Le bonheur d'avoir trouvé un point d'entente : tous frondeurs ! Certains l'étaient depuis un moment, d'autres le sont devenus. Et oui, un socialiste dans l'opposition est toujours plus heureux !