Publié le 29 Avril 2012
Entre les mauvais mots, les Unes nulles de l'Huma ou de Libé, et les boules puantes, les vraies questions ne sont pas plus débattues que les réponses...
Le vague débat sur "la Croissance" vient de montrer que le consensus européen était loin d'être acquis non pas sur la perspective, mais (élément essentiel) sur les moyens.
Oui, posez autrement cette question des dépenses publiques !
Vous avez la possibilité d'emprunter sur 10 ans à :
(chiffres arrondis)
a - 1.70 %,
b- 2.95 %
c- 3.60%
d- 5.25 %
e- 6%.
Question : Quel taux d'intérêt choissez-vous pour emprunter ?
Réponse a- qui correspond à la situation de l'Allemagne qui léve des Milliards d'euros sur ce niveau...sauf si vous êtes maso !
(b- c'est la France, c- la Belgique, d- l'Italie, e- l'Espagne.)
Dit autrement...Voudriez-vous emprunter à 3.60% plutôt que 1.70% ?
Ben, non...sauf que c'est ce qu'imaginent pour les Allemands...le candidat Socialiste et ses spécialistes déjà en cour.
La position de l'Allemagne est forte parce qu'elle est entrée dans une maîtrise de ses dépenses publiques et de ses coûts du travail.
Non seulement l'Etat Fédéral bénéficie de ces conditions, mais toutes les structures publiques et para-publiques dont la puissante banque fédérale de l'Economie.
Pour ce qui est de la France, les conditions d'emprunt pour l'Etat guident celles des structures publiques (SNCF, CDC, Oséo, par exemple), dont les ressources sont sur dix ans autour de 3%, ce qui est bien différent des taux allemands, mais restent attractifs en tendance historique et en relatif par rapport à certains de nos voisins.
Conclusions simples :
- Si l'Allemagne est "isolée" comme le dit François Hollande, c'est du pur baratin !
L'Allemagne bénéficie d'un très fort niveau de confiance.
Elle est clairement entrée dans un "cercle vertueux".
- Les taux français, dont l'écart s'est certes creusé, restent attractifs, mais ils sont sous "surveillance", quel que soit le Président élu.
-François Hollande peut, en imitant François Mitterrand, faire "sa" grosse voix, le chemin est étroit. Les boules puantes peuvent faire du bruit, la question demeure sur les dépenses publiques de l'Etat et des collectivités locales. VGE l'a bien montré dans les termes de son soutien à Nicolas Sarkozy.