Gandrange : carences européennes

Publié le 27 Avril 2008

Il reste beaucoup de chemin à faire à l'Union Européenne pour devenir plus "réactive" et moins masochiste.
Cela concerne Gandrange.
L'Union Européenne n' a pas jugé bon d'intervenir dans ce dossier
au moment de l'opération d'achat d'Arcelor par le groupe Mittal
sur la question des positions dominantes.
En résumé, pour la Commission Européenne,  il y  avait seulement
complémentarité et non position dominante.
Or, aujourd'hui, on constate le refus de la direction d'Arcelor-Mittal
de céder l'Usine de Gandrange en dépit d'une offre sérieuse
du groupe Zaleski.
La position d'Arcelor-Mittal est "maline".
Il s'agit de réduire la voilure, sans lacher la corde...pour éviter
l'arrivée d'un groupe qui serait à terme un concurrent.
Or, la même situation se produit d'ailleurs dans la région du
Centre avec un groupe (beaucoup plus petit qu'Arcelor-Mittal)
qui refuse de vendre une installation pour mieux la fermer !

Ne sommes-nous pas dans une situation de concentration
oligopolistique sur l'Acier en Europe aujourd'hui ?
N'-y-a-t-il pas là une situation de concurrence "faussée" ?




Rédigé par STANLEY DE LORRAINE

Publié dans #LORRAINE VIE POLITIQUE

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D
Dernières précisions : <br /> Les concentrations qui entraveraient de manière significative une concurrence effective dans le marché commun ou une partie substantielle de celui-ci, notamment du fait de la création ou du renforcement d’une position dominante, doivent être déclarées incompatibles avec le marché commun. <br /> Cela aurait pu effectviment être le cas de Arcelor Mittal, lors du rachat par Mittal. Le point discriminant est l'entrave à la concurrence et non pas la position dominante, qui peut en être un seul vecteur comme un autre.<br /> Ma première remarque était générale, en dehors du cas des concentrations : l'article 82 CE prohibe l'abus de position dominante, et non pas la création d'un position dominante comme dans le cas d'une concentration. <br /> So, 1/2 mea culpa.
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D
En effet, la Commission a estimer que la concentration en cause renforcerait une position dominante ayant comme conséquence qu'une concurrence effective sera entravée de façon significative sur différents marchés. <br /> Le Tribunal de première instance a toutefois annulé la décision en cause et a part la suite estimé que par son erreur la Commission engageait la responsabilité de la Communauté.<br /> Dans cette affaire, c'est le renforcement de la position dominante issue de la concentration, avec pour conséquence, l'entrave à la concurrence, qui était condamnée, mais pas la position dominante en tant que telle. On peut être dominant, le tout c'est de ce surveiller.
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S
<br /> 'ci, Dramelay de ces précisions.<br /> <br /> <br />
D
Le droit européen ne condamne que l'abus de position dominante (prix prédateur par ex), mais pas la position dominante en elle-même. Ceci explique peut être cela. En revanche, l'absence totale de politique industrielle au niveau européen est à mettre au passif des Etats membres.
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S
<br /> je me trompe ou non, mais l'achat de Legrand par Schneider a bien été stoppé par la commission européenne par ce risque de position dominante ?<br /> <br /> <br />