On peut l'appeler "ouverture".
On peut la voir comme "manoeuvre".
C'est ainsi que la vie politique française est rythmée depuis...2007.
Disons que cette pratique est en fait plus ancienne que cela,
mais qu'elle a pris une ampleur inégalée.
Le but ultime n'est pas en réalité de gagner des noms,
mais plutôt de déstabiliser l'opposition politique.
Tout compte fait, les mains fragiles changent de camp.
Depuis dimanche dernier, cette malicieuse pratique a changé de tournure.
Il s'agit de mettre à plat les mouvements d'opposition démocrate.
Eviter qu'ils puissent présenter un quelconque danger.
Le vide au Ps - dont il a été si souvent question ici, au risque
d'être devenu "lassant", comme l'a dit Maxime Pisano - est bien entendu
du ressort des socialistes eux-mêmes.
Les nonistes ont ouvert la boîte de Pandore, ils portent une énorme responsabilité.
Coinçés entre leurs contradictions et la stratégie personnelle
de Ségolène Royal, les socialistes sont devenus spectateurs impuissants.
Le Modem, pourtant plus récent, est lui aussi sous la menace permanente
de manoeuvres obscures du pouvoir.
Il doit se structurer encore plus.
Les vertes sirènes ont certainement détourné l'attention.
Le stress du fondateur aussi.
François Bayrou a certainement des défauts.
Aux yeux du pouvoir, il en a un majeur.
Il dérange, parce qu'il refuse de rentrer dans ce "moule" politique qu'est l'Ump.
La direction donnée par le pouvoir doit pouvoir être discutée, débattue,
contestée, et en même temps, l'opposition démocrate doit montrer
ses différences.
Mais les manoeuvres du parti présidentiel, relayées par certains médias béats,
ne doivent pas cacher l'essentiel.
La déstabilisation de mouvements d'opposition est simplement inique.
Elle vise à faire le vide devant le pouvoir, qui n'aurait que ses extrêmistes en face.
C'est un certain François Mitterrand qui avait imaginé, en son temps, cette tactique...
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