Publié le 16 Juin 2011
Le (presque) hasard m'a fait tomber sur un "droit de réponse" de Marine Le Pen à un article d'un Député Ump publié par le journal éco La Tribune. Le Député avait osé émettre des critiques sur le projet éco et monétaire du FN pour les Présidentielles.
Voulant montrer un changement important, la nouvelle Présidente du FN a fait plancher des "experts" sur le sujet.
Après une cannonade sur les partis parlementaires, etc, etc,..., enfin, le droit de réponse sur le fond.
La France sortirait de l'Euro et ferait "une dévaluation compétitive" qui réglerait tous les problèmes.
Voir plus bas un extrait (significatif).
Le "soyons honnêtes" est même là.........
Il est frappant de constater qu'à la démagogie politique de cette formation, s'ajoutent, sous une forme prétendue d'once d'expertise, des inepties incroyables sur "la solution miracle". Cette expression n'est pas galvaudée puisque l'on n'aborde ni le facteur temps, ni la question de la charge de la dette en devise devenue étrangère, ni encore la problématique du refinancement permanent ou celle des taux d'intérêt de cette dette émise...sans parler de l'environnement extérieur (seul en Europe à faire cette dévaluation "compétitive" ?) et de l'impact sur l'épargne des Français....
Et puis, pourquoi 20% de dévaluation ? Un décret français ??
lLa liste est longue des objections à ce vernis électoraliste.
Le FN cherche à porter des habits neufs, mais il n'a pas changé, il ne peut pas changer.
Ce qui change, c'est la volonté de faire croire qu'il a un programme politique "complet".
Mis à part ce Député, le grand silence des partis républicains n'est-il pas coupable, surtout actuellement ?
Parce que la question n'est pas à moins d'Euro.
Mais bien, à plus d'Europe organisée...
Voici un extrait :
"La dévaluation compétitive sera une chance pour la France et son industrie. Faire croire aux Français que la sortie de l'euro se traduira par une explosion des prix est un mensonge, démonté par nombre d'économistes, tels Jean-Jacques Rosa ou Alain Cotta. Jacques Sapir a récemment publié une étude complète sur le sujet, précisant qu'une dévaluation de 25% n'entraînerait pas plus de 2% d'inflation. Pendant des décennies avant l'euro, la France dévaluait régulièrement le franc, au bénéfice de sa croissance et de l'emploi.
"Soyons honnêtes aussi sur la dette : la dévaluation alourdirait de 13 points de PIB notre dette extérieure exprimée en euros (20% de hausse due à la dévaluation, appliqués aux 65% de la dette détenue par les non-résidents), soit bien moins que ce que tous les plans de "sauvetage" des pays de la zone euro coûteront à notre nation. Notre projet prévoit en outre de compenser intégralement ce relèvement de la dette par un prélèvement spécifique sur les institutions financières détentrices d'avoirs extérieurs libellés en euros, dont la valeur en monnaie nationale s'appréciera mécaniquement avec la dévaluation.
"La liberté monétaire pour oxygéner l'économie, nos finances et l'emploi, voilà notre ambition. La sortie intelligente de l'euro, dans la concertation et selon un calendrier raisonnable, est un projet d'espérance pour les Français, n'en déplaise à la Caste vautrée dans son dogmatisme archaïque."