Martine Aubry à Nancy : c'est plutôt une crise de retard
Publié le 8 Octobre 2011
Le PS 54, avec le duo Dinet-Klein, ce n'est pas un scoop, soutient la candidature de Martine Aubry.
Oui, Martine Aubry, comme Laurent Fabius, mais pas François Hollande, ni Manuel Vals...
Souvent ici, il a été question de la gestion très politique du Conseil Général PS de M & M, des embauches à répétition au staff de Blandan, de la politisation de l'administration, et de la dette départementale qui monte au fur et à mesure des années de grosses acquisitions immobilières et foncières...Nos taxes d'habitation en sont bien marquées....
De ce soutien des dirigeants du CG54, rien à redire, c'est un choix ancien (bravo la constance, c'est rare en politique).
Mais, c'est aussi le choix d'un socialisme pas mal dépassé par les événements économiques.
Lorsque Martine Aubry déclare (slogan répété d'ailleurs) qu'"Obama a mis les Banques au pas", on se demande où elle a cherché cela... Les Banques US sont aidées par une Réserve Fédérale qui utilise à fond la planche à billets pour elles et pour acheter des centaines de Milliards de USD d'actifs à Wall Street. Et Obama n'a pas changé d'un iota le plan légué par l'Administration Républicaine.
Martine Aubry ajoute, comme Ségolène Royal, qu'il faut "mettre les Banques au pas".
Quelles Banques ? Françaises ou Américaines ou Anglaises ?
On fait comment pour mettre au pas des entreprises non françaises ?
Et pourquoi ?
Les banques de la Zone Euro sont "attaquées" parce qu'elles ont des tonnes d'emprunts des Etats européens, qui leur servent de garantie pour leur refinancement auprès de la Banque Centrale Européenne....Emprunts qui permettent de boucler les fins de mois de la République Française...Où est la spéculation sur ce point ?
Martine Aubry donne une image dépassée d'un socialisme perdu dans cette crise longue et complexe.
Ses soutiens lorrains peuvent faire la grosse voix, ma Grand-Mère n'oublie pas qu'ils ont voté Non quand il fallait faire plus d'Europe. Ce Non se paie cher aujourd'hui...comme les refus ou les blocages de toutes les réformes structurelles de l'Etat.
Sans doute faut-il mettre en parallèle cette posture lourdement conservatrice (qui règne maintenant au Sénat...) et le discours constant et clairvoyant de...François Bayrou sur la situation du pays...