Bretagne : la tête à l'envers du gouvernement
Publié le 6 Novembre 2013
Comme l'écotaxe n'existe pas, elle ne peut pas être la cause des énormes difficultés de la Bretagne. Pourtant le gouvernement a "suspendu" ce système inopérant, en déclarant plusieurs reprises qu'il n'y avait plus aucune raison de manifester.
Ce dossier économique et social a d'abord été suivi par la Ministre de la Fonction Publique dans une logique aussi étrange que basiquement politique, une ministre de la République redevenant élue locale.
L'effondrement d'un secteur économique entier dans une même région a été ainsi traité.
Devant la fronde, le gouvernement avance une solution qu'il appelle "Pacte" : il devrait comme par miracle donner la réponse à tous les problèmes de la Bretagne. Là encore, les mots qui l'accompagnent sont : plus de raison de manifester.
Cette idée de pacte a un côté vintage années 70 : quand la conjoncture faiblissait, la machine économique était dopée à la dépense publique et cela se traduisait surtout par des constructions de routes. Le pacte, de même nature, peut apporter un peu d'air. Sauf que cette injonction se fait aujourd'hui par augmentation de l'endettement public (Etat et collectivités locales).
Les entreprises bretonnes ne sont pas victimes de la Chine. Elles ont un problème de compétitivité et de niveau de valeur ajoutée, comme tant d'entreprises françaises. La conjoncture dégradée, les trésoreries tendues et l'absence de flexibilité (renforcée par la suppression du système des heures supplémentaires) ont eu raison de ces entreprises.
Aucune réponse n'est pas apportée à ce problème. Les entreprises vont fermer sans que la question soit même posée.