Austérité, croissance, rigueur, économies...et la parole de la France...
Publié le 8 Mai 2012
Deux projets du Président élu - le retrait anticipé des troupes françaises d'Afghanistan et le remise en cause du pacte européen de Mars dernier- ont été certes annoncés lors de la campagne électorale. Mais, à peine élu, le futur Président est confronté à une réalité tenue.
La question de la parole donnée par un Etat démocratique ne se pose pas si facilement.
En particulier sur le pacte européen.
Le Monde n'a pas changé le 6 Mai...
Mais il est plus "stressé" par au moins deux événements.
En Argentine, l'expropriation du pétrolier espagnol Repsol de sa part dans la compagnie argentine YPF a créé un choc. Il ne s'agit pas d'une nationalisation, il s'agit d'une dépossession du jour au lendemain sans aucun respect des règles de droit.
Le second est tout frais : la Grèce.
Le résultat des élections en Grèce où les partis, non pas "de l'austérité", mais signataires du pacte, sont en minorité pour former un gouvernement solide.
Le projet de François Hollande (et donc du PS) est devenu du jour au lendemain intenable.
Si la France demande "cette renégociaton", pourquoi pas la Grèce, le Portugal ou l'Irlande ?
Qui ont bénéficié d'une aide financière considérable de l'Europe (donc de nous) et du FMI.
Le Président élu n'a jamais voulu reconnaître le travail accompli par le Président sortant dans ce domaine.
Comment va-t-il se sortir du piège dans lequel il s'est lui-même engouffré... par calcul politicien ?
La propagande sur "la croissance" sera mise en avant sans limite.
Mais, le premier effet de ce coup de menton hollando-mélanchonesque n'est pas à négliger.
Les interrogations sur la dette française, dette d'un pays qui pourrait remettre en cause la parole donnée, risquent de venir plus tôt que prévu.
Oui, la campagne électorale et les envolées lyriques sont dépassées par la réalité du grand large.
Mais, bon il reste encore la possibilité de ne pas donner en juin prochain tous les pouvoirs au PS-EELV-FdG...