Les Songes de Jipé au Bourget
Publié le 21 Juin 2009
Notre Jipé a fait salon, au Bourget.
Mais parfois, la foi de charbonnier joue des vilains tours.
C'est Tante Léonie et ses amies niçoises qui, d'une certaine façon, ont sauvé Jipé.
Elles venaient au salon pour la journée.
Dès l'ouverture, elles se précipitent pour aller voir le stand du Skylander...
Et là, elles entendent des bruits dans la carlingue du prototype.
Elles voient un homme qui tape sur le hublot, sans rien entendre de ses paroles.
Elles finissent par comprendre et appellent la sécurité, qui délivre notre
bonhomme. Le malheureux sort de l'avion, les cheveux en bataille, les traits
tirés, mais avec un sourire.
Ne vous inquiètez pas, Mesdames, je suis Jipé, oui, Jipé...je suis ici chez moi...
enfin, un peu...
Figurez-vous qu'hier, en fin de journée, je faisais visiter, avec Serge,
l'avion à une ONG bolivienne.
J'étais encore assis dans le siège du pilote, vroum, quand tout le reste du groupe sort
et que Serge claque la porte de la carlingue.
Me voilà, enfermé, oui, enfermé...
Impossible de me faire entendre, les Boliviens avaient commencé à jouer
de la flûte de pan...
Et puis, au bout d'un moment, grand silence dehors, plus un bruit.
J'appelle : Serge, t'es là ? c'est Jipé, t'as fermé la porte, je peux pu sortir !
D'abord, d'une voix normale, en riant un peu, puis plus fort, puis encore plus fort.
Rien, pas une réponse.
Le temps passait, toujours seul...
Alors, je me suis assis dans le fauteuil du pilote, et là, j'ai dû m'assoupir...
Pensez cinq visites dans la journée dont huit ONG...épuisant !
Assoupi, je me souviens avoir pensé au passé, réfléchi au présent et songé au futur....
C'est bon, j'y crois.
Je vais revendre la montgolfière régionale et avec ça, je commande un skylander...
ça fera une commande ferme...oui...pour les fermes des Hautes-Vosges...
il faut un ravitaillement aérien, été comme hiver...
Oui, qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe...
Et ici, je te balance cinq tonnes de pommes de terre,
et là, huit cents kilos de lard....quels beaux gestes...
En plus, politiquement habile, je déstabilise un département adverse.
Il coule, et nous passons !
Oui, avec cet avion, c'est un boulevard qui s'ouvre à moi.
J'ai poussé la région vers de nouveaux rivages,
et je me disais aussi : Nuit, sois plus lente.
Oui, j'avais encore besoin de temps pour bien voir l'avenir.
Eternité, néant, sombres abîmes.
Tout est limpide, fabuleux...
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence.
Les verts me suivaient en silence,
et les rouges m'imploraient...
Merveilleux moments...Oh, zut, le roseau qui soupire...
Au revoir, Mesdames, et surtout, gardez de cette nuit,
au moins le souvenir...
Serge, t'es où ? Seeerrrgggeee t'es où ? mon Serge, t'es où ?
Et tout dise : ils ont aimé !
Toute ressemblance avec des personnages existants est purement fortuite...
Mais parfois, la foi de charbonnier joue des vilains tours.
C'est Tante Léonie et ses amies niçoises qui, d'une certaine façon, ont sauvé Jipé.
Elles venaient au salon pour la journée.
Dès l'ouverture, elles se précipitent pour aller voir le stand du Skylander...
Et là, elles entendent des bruits dans la carlingue du prototype.
Elles voient un homme qui tape sur le hublot, sans rien entendre de ses paroles.
Elles finissent par comprendre et appellent la sécurité, qui délivre notre
bonhomme. Le malheureux sort de l'avion, les cheveux en bataille, les traits
tirés, mais avec un sourire.
Ne vous inquiètez pas, Mesdames, je suis Jipé, oui, Jipé...je suis ici chez moi...
enfin, un peu...
Figurez-vous qu'hier, en fin de journée, je faisais visiter, avec Serge,
l'avion à une ONG bolivienne.
J'étais encore assis dans le siège du pilote, vroum, quand tout le reste du groupe sort
et que Serge claque la porte de la carlingue.
Me voilà, enfermé, oui, enfermé...
Impossible de me faire entendre, les Boliviens avaient commencé à jouer
de la flûte de pan...
Et puis, au bout d'un moment, grand silence dehors, plus un bruit.
J'appelle : Serge, t'es là ? c'est Jipé, t'as fermé la porte, je peux pu sortir !
D'abord, d'une voix normale, en riant un peu, puis plus fort, puis encore plus fort.
Rien, pas une réponse.
Le temps passait, toujours seul...
Alors, je me suis assis dans le fauteuil du pilote, et là, j'ai dû m'assoupir...
Pensez cinq visites dans la journée dont huit ONG...épuisant !
Assoupi, je me souviens avoir pensé au passé, réfléchi au présent et songé au futur....
C'est bon, j'y crois.
Je vais revendre la montgolfière régionale et avec ça, je commande un skylander...
ça fera une commande ferme...oui...pour les fermes des Hautes-Vosges...
il faut un ravitaillement aérien, été comme hiver...
Oui, qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe...
Et ici, je te balance cinq tonnes de pommes de terre,
et là, huit cents kilos de lard....quels beaux gestes...
En plus, politiquement habile, je déstabilise un département adverse.
Il coule, et nous passons !
Oui, avec cet avion, c'est un boulevard qui s'ouvre à moi.
J'ai poussé la région vers de nouveaux rivages,
et je me disais aussi : Nuit, sois plus lente.
Oui, j'avais encore besoin de temps pour bien voir l'avenir.
Eternité, néant, sombres abîmes.
Tout est limpide, fabuleux...
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence.
Les verts me suivaient en silence,
et les rouges m'imploraient...
Merveilleux moments...Oh, zut, le roseau qui soupire...
Au revoir, Mesdames, et surtout, gardez de cette nuit,
au moins le souvenir...
Serge, t'es où ? Seeerrrgggeee t'es où ? mon Serge, t'es où ?
Et tout dise : ils ont aimé !
Toute ressemblance avec des personnages existants est purement fortuite...