Gandrange toujours
Publié le 14 Février 2009
Une fois n'est pas coutume, ce post suite à un commentaire, mais pas seulement.
Un ou deux points sur le commentaire de Prof en date 7 février à 13h37 pour être précis.
ah quand les nancéens se mêlent de ce qui se passent en moselle ...
vous ne connaissez pas bien votre dossier ...
donc permettez à un mosellan de vous rappeler juste un détail qui vous prouvera que votre question est sans fondement : gandrange avait été achetée par mittal bien avant la fusion avec arcelor ! et c'est au moment de la création d'arcelor que gandrange est tombée dans le giron mittal.
et croyez vous que MM. dollé (patron d'arcelor à l'époque) et mittal ait demandé l'avis des sidérurgistes pour savoir ce qu'ils voulaient ??
Bon, je ne sais pas où et quand j'ai parlé du débarquement ex nihilo de Mittal en Lorraine,
mais cela donne une occasion d'enfoncer le clou...
Personne en France n'a vraiment défendu Arcelor, groupe d'ailleurs luxo, comme on disait parfois.
Non, pardon, il y a eu quand même à l'époque le Député Claude Gaillard qui est intervenu
pour mettre en lumière les conséquences néfastes d'une prise de contrôle d'Arcelor par Mittal.
Et depuis, on a au commande de la sidérurgie lorraine un groupe purement financier.
Et depuis, il y a eu des rachats d'actions pour 2.6 millards d'euros en 2007
et pour 4.12 milliards d'euros en 2008.
Les rachats d'actions sont des dépenses purement financières, souvent à crédit...
Les actions achetées sont conservées pour "servir" des stocks-options ou/et pour réduire le capital,
et donc augmenter le poids des gros actionnaires.
Dans le cas présent, la part de la famille Mittal dans le capital de la société
s'est accrue ainsi de quelques %...sans qu'elle ait eu à sortir un centime).
Et depuis, il y a eu aussi la bagatelle de 1.23 milliards d'euros de dividendes en 2007
et 1.358 milliards d'euros de dividendes en 2008.
Voilà un constat simple.
Certains syndicalistes, virulents aujourd'hui contre l'Etat Français, d'ailleurs, ont eu
une vision myope sur ce dossier.
Alors quel crédit leur accorder aujourd'hui sur la politique industrielle à mener ?
Cela n'enlève rien, bien entendu, à la solidarité envers les personnels concernés.
Ni au jugement sur l'aller simple présidentiel en Lorraine.
Ni à la responsabilité des gouvernements successifs qui ont privatisé Usinor,
y compris le gouvernement Jospin-DSK-Aubry-Royal, qui a vendu la dernière part de capital
de l'Etat français dans ce groupe industriel, le laissant sans actionnaire français de poids.
Merci à Prof et à Dramelay de leurs commentaires...
Un ou deux points sur le commentaire de Prof en date 7 février à 13h37 pour être précis.
ah quand les nancéens se mêlent de ce qui se passent en moselle ...
vous ne connaissez pas bien votre dossier ...
donc permettez à un mosellan de vous rappeler juste un détail qui vous prouvera que votre question est sans fondement : gandrange avait été achetée par mittal bien avant la fusion avec arcelor ! et c'est au moment de la création d'arcelor que gandrange est tombée dans le giron mittal.
et croyez vous que MM. dollé (patron d'arcelor à l'époque) et mittal ait demandé l'avis des sidérurgistes pour savoir ce qu'ils voulaient ??
Bon, je ne sais pas où et quand j'ai parlé du débarquement ex nihilo de Mittal en Lorraine,
mais cela donne une occasion d'enfoncer le clou...
Personne en France n'a vraiment défendu Arcelor, groupe d'ailleurs luxo, comme on disait parfois.
Non, pardon, il y a eu quand même à l'époque le Député Claude Gaillard qui est intervenu
pour mettre en lumière les conséquences néfastes d'une prise de contrôle d'Arcelor par Mittal.
Et depuis, on a au commande de la sidérurgie lorraine un groupe purement financier.
Et depuis, il y a eu des rachats d'actions pour 2.6 millards d'euros en 2007
et pour 4.12 milliards d'euros en 2008.
Les rachats d'actions sont des dépenses purement financières, souvent à crédit...
Les actions achetées sont conservées pour "servir" des stocks-options ou/et pour réduire le capital,
et donc augmenter le poids des gros actionnaires.
Dans le cas présent, la part de la famille Mittal dans le capital de la société
s'est accrue ainsi de quelques %...sans qu'elle ait eu à sortir un centime).
Et depuis, il y a eu aussi la bagatelle de 1.23 milliards d'euros de dividendes en 2007
et 1.358 milliards d'euros de dividendes en 2008.
Voilà un constat simple.
Certains syndicalistes, virulents aujourd'hui contre l'Etat Français, d'ailleurs, ont eu
une vision myope sur ce dossier.
Alors quel crédit leur accorder aujourd'hui sur la politique industrielle à mener ?
Cela n'enlève rien, bien entendu, à la solidarité envers les personnels concernés.
Ni au jugement sur l'aller simple présidentiel en Lorraine.
Ni à la responsabilité des gouvernements successifs qui ont privatisé Usinor,
y compris le gouvernement Jospin-DSK-Aubry-Royal, qui a vendu la dernière part de capital
de l'Etat français dans ce groupe industriel, le laissant sans actionnaire français de poids.
Merci à Prof et à Dramelay de leurs commentaires...