Les banques et le biscuit de Reims

Publié le 1 Novembre 2008

Ségolène Royal, en campagne permanente, a bien entendu son mot à dire sur la crise.
Son mot, et sa solutation magique, simple en un mot.
La toujours candidate a sorti de son chapeau une clé sur
la crise bancaire : na-tio-na-li-sa-tion en par-tie.
Avec le remplacement des conseils d'administration, par des conseils citoyens.
Si l'absence de nuance est un vrai problème politique,
la dé-ma-go-gie est un vrai risque.

Si l'on veut "nationaliser en partie les banques",
cela signifie ni plus, ni moins des milliards d'euros
à sortir des caisses de l'Etat.
Vous me direz que "l'on" a déjà sorti des milliards,
mais pour faire des prêts aux banques,
prêts que l'Etat accorde avec un taux d'intérêt supérieur
à ce que lui-même paie.
Alors qu'une prise de participation partielle, donc des actions,
c'est  sans rendement garanti.
Faut-il alors immobiliser des milliards (que l'on n'a pas d'ailleurs) pour faire
un métier risqué, avec de surcroît une influence politique
dont on sait ce qu'elle peut coûter à terme au budget public.

Cf. la gestion du Crédit Lyonnais à la belle époque PS :
vous vous souvenez de la MGM ?
Et puis, chacun peut voir un exemple en life !

Oui, Dexia, groupe bancaire de droit belge.
L'Etat Français, comme l'Etat Belge et Luxembourgeois (et d'autres actionnaires
dont la CDC
) ont souscrit une augmentation de capital de 6.4 Milliards d'euros
pour sauver cet établissement.
L'Etat Français a investi 1 Milliard d'Euros (la CDC, déjà actionnaire, 2 Milliards d'euros).
Les actions nouvelles ont été émises à 9.90 euros.
L'action Dexia vaut aujourd'hui 4.08 euros.
Cool, la moins-value latente de 600 millions d'euros pour l'Etat.

Alors, il faut recommencer ailleurs ?
Oui, s'il a une vraie menace *, mais sinon, cela sert à quoi ?

*La menace a bel et bien existé, il y a quelques semaines.
Cette crise a aussi montré qu'il y avait une différence nette entre le Modem et le PS.
Les socialistes se sont abstenus sur cette question majeure,
y compris sur la création de la société publique de prises de participations,
alors qu'il y avait une vraie urgence économique.
Alors, l'actuelle proposition socialiste de "nationalisation en partie"
du secteur bancaire ?
Un simple biscuit de Reims...à plusieurs dizaines de milliards d'euros...




Rédigé par STANLEY DE LORRAINE

Publié dans #politique géné

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